2025
Arts & Design
Fanny VIGNON
vignon.fanny@gmail.com
                                                                                                       
     





     
Formée en écoles d’art et de design, j’ai exercé pendant douze ans dans les domaines de l’architecture commerciale, de la scénographie et de la communication. Mon parcours en entreprise, enrichi par des expériences dans le secteur de la santé, a nourri une réflexion sur le rôle social et éthique du design.
Ces constats ont progressivement orienté ma trajectoire vers l’enseignement, afin de transmettre une approche du design à la fois critique, sensible et responsable. Certifiée par les concours PEA et CAPLP, j’accompagne désormais les élèves dans le développement d’une pensée créative et engagée.







    

          
Sans titre - 42X250cm
Nov. 2007 - Toulon

︎ Projet: ‘Sculpture mouvement et 6 dessins’
︎ Médium: Metal, Photographie
︎ Sujet: Visage



Extension d’un travail entamé autour des portraits de jeunes filles oubliées, cette production associe une sculpture en métal, des dessins et des photographies. L’installation articule différents médiums pour rendre visible une mémoire située : celle des visages projetés dans le quartier du « petit Chicago », marqué par une histoire sociale et territoriale forte. Le dispositif propose un déplacement du portrait vers l’espace public, dans une tentative de faire dialoguer présence matérielle et souvenir.

Comment assumer, plastiquement, la responsabilité du regard porté sur l’autre ? Cette production explore la tension entre représentation et altérité. Elle s’inscrit dans une réflexion sur la rencontre avec le visage de l’autre, que Emmanuel Levinas considère comme un appel éthique irréductible, fondement de toute relation intersubjective.

Le travail trouve un écho formel dans certaines sculptures mobiles d’Alexander Calder, où le mouvement et la légèreté engagent une lecture sensible de l’espace. Il peut également se rapprocher de démarches contemporaines impliquant la projection ou la mise en tension de visages dans l’espace urbain, comme celles de Sophie Calle ou JR, où s’articulent visibilité, responsabilité et mémoire.





Sans Titre - Série 40x60cm
Oct. 2007 - Toulon

︎ Projet: ‘Portrait série - 6 ’
︎ Médium: Lavis, Pierre noire
︎ Sujet: Commémoration 


Cette série de portraits , réalisés au lavis et à la pierre noire, s’inscrit dans une démarche de commémoration. Le travail s’appuie sur une enquête historique et de terrain autour de figures féminines peu reconnues. Présentés in situ, les dessins s’insèrent dans un contexte spatial et mémoriel spécifique ‘Les petites alliées’. Le geste graphique, retenu et répétitif, cherche à établir un lien discret entre l’image et l’absence.

Comment faire exister, par un moyen plastique, le souvenir de celles dont la mémoire semble avoir été effacée ? Cette production questionne le rôle du dessin dans la restitution de récits invisibilisés, et plus largement dans la construction d’une mémoire partagée.

Le travail entre en résonance avec le projet Square of the Invisible Monument de Jochen Gerz, qui propose une approche non figurative de la mémoire. On peut également évoquer les réflexions de Paul Ricœur sur l’oubli, ou certaines pratiques contemporaines qui s’appuient sur la discrétion du signe graphique pour évoquer des présences absentes. Parmi elles : Christian Boltanski, Ernest Pignon-Ernest, Tacita Dean ou encore Roman Opalka, dont les démarches explorent différentes formes de mémoire, de disparition ou de témoignage silencieux.





Sans Titre - Série 40x60cm
Nov. 2007 - Toulon

︎ Projet: ‘Portrait série -  3 ’
︎ Médium: Lavis, Pierre noire
︎ Sujet: Geste et facture


Cette série prolonge les recherches amorcées dans Les petites alliées, en explorant le portrait et l’autoportrait à travers un protocole de dessin particulier : le regard reste fixé sur le sujet, non sur la feuille. Ce décalage volontaire produit un tracé hésitant, fragmentaire, où la facture porte une part de l’expression.

Le projet interroge comment le geste, lorsqu’il s’émancipe du contrôle visuel, peut révéler une forme d’intimité ou d’invisibilité. La figure devient alors trace, tension, apparition partielle — une manière d’exposer l’incertitude ou l’attention prolongée.

Ce travail entre en résonance avec les portraits de Yan Pei-Ming, dont l’échelle et la matière rendent visibles des présences marginales, ou encore ceux de Francis Bacon, où la déformation et le cadre participent à une intensité intérieure. Il rejoint aussi les dessins de Giacometti, où chaque trait répété semble chercher à cerner une présence insaisissable, toujours en train d’apparaître sans jamais se fixer.




Box 5 - 12X190X210cm
Nov. 2009 - Marseille

︎ Projet: ‘Sculpture série box 1 à 6’
︎ Médium: Bois
︎ Sujet: Volume


Cette production s’inscrit dans une recherche sur la réutilisation d’éléments ordinaires — objets usés, fragments de mobilier — prélevés dans l’environnement quotidien. À travers leur déplacement et leur agencement dans un volume fermé, elle interroge ce qui encombre, ce qui persiste, et ce qui devient visible une fois isolé. Le contenant impose une contrainte d’échelle et d’assemblage qui renvoie à une économie du fragment et à une mise en ordre non hiérarchisée.

Comment représenter un lieu à partir de ce qui en subsiste matériellement ? Quelle valeur donner aux objets que l’on conserve, accumule, expose ? La production explore cette tension entre usage, possession et mise en scène. En ce sens, elle questionne aussi les seuils entre design, sculpture et mémoire matérielle.

La pensée de Jean Baudrillard (Le Système des objets, 1968) accompagne cette interrogation, en particulier autour de la fonction et de la symbolique des objets. La référence à Louise Nevelson éclaire la composition : ses assemblages sculpturaux, faits de bois récupérés, offrent une unité formelle fondée sur l’accumulation, la répétition et la couleur comme liant plutôt que comme moyen expressif. En arrière-plan, les débats soulevés par Clément Greenberg sur les limites entre art et design restent en tension dans cette approche hybride.


2009: Exposition Collective - ARCHIPELIQUES 2 -
Galerie Montgrand et ‘Les bains douches’ - MARSEILLE

2010: Participation - VENTE AUX ENCHÈRES
Maison Damien Leclerc - MARSEILLE

( Voir série Box 2009 )




Box 2 - 15X70X110Øcm
Dec. 2009 - Marseille

︎ Projet: ‘Sculpture’
︎ Médium: Journal, adhésif
︎ Sujet: Volume


«Fanny Vignon quant à elle trouve dans le recyclage des restes de notre consommation, matière à la réalisation de son « mobilier ». La démarche n´est pas écologique au sens strict, le matériau recylé, corps de l´objet, assume formellement sur sa peau, les stigmates de son héritage.
Le mobilier, espace contenant expose ostantatoirement son contenu recyclé, comme rationalisé. Il fonctionne déjà formellement en espace de stockage. La démarche semble résulter d´un constat fataliste d´une nécessaire économie de moyens face à notre mode de consommation actuel.
A l´instar de sa « Box2 », la Spirale : production, recyclage, production d´objets recyclés en espaces de stockage d´eux-mêmes, recyclage... est sans fin. Plus qu´un travail conceptuel tautologique, l´impression qui en résulte est la mise en forme d´une tentative de rationalisation de  ´espace vouée à l´échec dans un va et vient infini, une mise en abîme vertigineuse de nos pratiques d´accumulation à la manière d´un miroir sans fin.
Dans ce contexte, Fanny Vignon montre l´exemple, ses œuvres trouvent leur place se réalisant comme leur propre espace de stockage.»

Journal-sous-officiel par par Florent Joliot (2009)

2009: Exposition Collective - ARCHIPELIQUES 2 -
Galerie Montgrand et ‘Les bains douches’ - MARSEILLE

2010: Participation - VENTE AUX ENCHÈRES
Maison Damien Leclerc - MARSEILLE

( Voir série Box 2009 )





Fanny VIGNON Artiste - Designer